C’est une résurrection. Un miracle dont seuls les dieux du deux-roues devaient se douter (à répéter sans se tromper). Il semblait enterré, mais l’Anjou Vélo Vintage renaît.
En 2014, beaucoup de choses étaient tombées. La pluie, d’abord. Un samedi entier à se demander si la balade du dimanche n’allait pas ressembler à un enfer. Ensuite, nous étions tombés. Sous le charme de la quatrième édition de ce joli festival du deux-roues vintage, probablement arrivé au sommet du col de sa gloire. Car juste après, c’est lui qui était tombé. On se souvient tous de cette triste journée d’octobre, plombée par l’annonce soudaine et sans détour de l’annulation pure et simple de l’Anjou Vélo Vintage en 2015. “L’AVV est mort… vive l’AVV !” avait clamé the rustine ce jour-là. Et toute la communauté cycliste à moustaches, à tandems, à robes à fleurs et à sacoches en cuir réclamait la grâce de l’Anjou Vélo Vinage. Depuis, on avait essayé de se consoler en parlant d’autres festivals tout aussi chatoyants, de l’autre côté de la Manche d’abord, puis en France, avant d’en découvrir d’autres en Belgique.
Mais blessé dans son orgueil, l’Anjou Vélo Vintage faisait tout pour se relever et montrer qu’il est et restera le numéro 1. Son village vintage, ses animations à base de lindy hop et de robes qui tournoient, ses bords de Loire, ses grands bis et ses pneus qui explosent au départ de la grande balade, ses applaudissements villageois et ses dégustations de vins, son pique-nique champêtre et ses averses de pluies, ses gars bourrés qui chantent dès le premier pit-stop, ses petits ponts de pierre sous lesquels quelques bons vivants s’arrêtent pour pêcher, ses odeurs de cuir, ses parfums et ses sourires qui nous font oublier un instant nos voitures, nos métros, nos portables et nos comptes en banque …
Tout ça relève la tête et la remet dans le guidon en 2015. Les 13 et 14 juin. Soyez prêts. Soyez là. Vous n’avez pas le choix.